Effet
Événements
À propos de nous
À propos de nous
À propos de nous
À propos de nous
À propos de nous
Kenya
Le Kenya est confronté à une vulnérabilité climatique aiguë, avec des conditions météorologiques changeantes qui intensifient les sécheresses, les inondations et la dégradation des écosystèmes. Plus de 80 % du pays est aride ou semi-aride, et les moyens de subsistance dépendent de l'agriculture pluviale et du pastoralisme. La sécheresse de 2020-2023, la pire depuis 40 ans, a plongé 4,4 millions de personnes dans l'insécurité alimentaire et tué 2,5 millions de têtes de bétail. L'irrégularité des précipitations alimente également les crues soudaines, notamment dans les centres urbains comme Nairobi.
Les températures ont augmenté d'environ 1,1 °C depuis 1960, accélérant la fonte des glaciers du mont Kenya (70 % ont disparu depuis 1980) et modifiant les réserves d'eau. Le niveau d'eau record du lac Victoria en 2020 a déplacé 400 000 personnes. La hausse des températures de l'océan Indien menace les pêcheries côtières et les récifs coralliens, tandis que les pluies irrégulières compromettent l'hydroélectricité (45 % du mix énergétique), provoquant des pénuries d'électricité récurrentes.
Le changement climatique coûte au Kenya entre 3 et 5 % de son PIB par an. Les rendements des cultures de base comme le maïs pourraient chuter jusqu'à 25 % d'ici 2050 dans des scénarios de fortes émissions, aggravant l'insécurité alimentaire. La quasi-totalité des catastrophes au Kenya sont liées au climat, provoquées par l'intensification des sécheresses, des inondations et des précipitations irrégulières.
Les Contributions déterminées au niveau national (CDN 3.0) actualisées du Kenya privilégient l'adaptation, allouant 80 % des dépenses climatiques à la résilience de l'agriculture et des systèmes hydriques. La loi sur le changement climatique (2023) impose l'intégration de l'action climatique dans tous les secteurs, tandis qu'un plan décennal vise à atteindre 30 % de couverture forestière d'ici 2032. Le gouvernement vise également 100 % d'énergies renouvelables d'ici 2030.
Lacunes du financement climatique
Mais les déficits de financement persistent. La CDN 3.0 du Kenya décrit un plan d'action climatique nécessitant environ 62 milliards de dollars américains d'ici 2030, dont 13 % (8,06 milliards de dollars) devraient provenir de sources nationales et 87 % (53,94 milliards de dollars américains) dépendre du soutien international.
Plus de 80 % des financements climatiques actuels proviennent de partenaires internationaux, tels que le Fonds vert pour le climat et la Banque mondiale. Le cadre des obligations vertes du Kenya et le Fonds national pour le changement climatique témoignent des efforts déployés pour accroître les ressources nationales, mais les progrès sont lents.
Seuls 25 % des financements actuels soutiennent l'adaptation, malgré la vulnérabilité du Kenya. Les obstacles incluent la complexité des processus de financement, le recours à l'endettement et la faible participation du secteur privé, qui ne représente actuellement que 8 % du financement climatique total.
Solutions émergentes
Des approches innovantes émergent, notamment des modèles de financement mixte, des systèmes de crédits carbone et des fonds climatiques à l'échelle des comtés. Cependant, combler le déficit de 54 milliards de dollars US nécessitera un accès plus rapide aux fonds, une réduction des risques liés aux investissements privés et un renforcement de l'adaptation locale. Pour y parvenir, le Kenya participe à l'initiative des Parlementaires pour le financement climatique. Sa résilience climatique repose sur la transformation des engagements en investissements concrets, tout en conciliant équité et viabilité budgétaire.
Projets dans ce pays
Il n'y a pas de projets actifs dans ce pays.